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 Chapitre 8 - Le Voyage.

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Erzebeth
L'Admin avec un grand A
Erzebeth


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Date d'inscription : 12/01/2006

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MessageSujet: Chapitre 8 - Le Voyage.   Chapitre 8 - Le Voyage. EmptyMar 17 Oct - 10:55

*-- Azazel observa longuement le chemin parcouru par sa belle et se mit, lui aussi, en route. La dame de ses pensées alla expliquer à Roger qu'elle partait pour quelques jours. Erzebeth descendit les marches de la Taverne et vit Roger appuyé contre le comptoir :
"- Alors belle ténébreuse, pourquoi toute cette agitation ?
- Ah, justement je te cherchais. Je pars quelques jours avec Azazel. Mais ne t'inquiètes pas, je ne vous abandonne pas.
- Avec Azazel le Héro dis-tu...? Une ballade en amoureux ?
- Mais non, voyons ! Nous sommes de simples a... Connaissances."
Roger Ricana, puis fini sa chopine :
"- Alors pourquoi partir tous les deux ? Où allez-vous ?
- Nul part. Tu devrais arrêter de boire hors du service Roger, tu bois déjà assez pendant !
- Ne changes pas de sujet jeune fille. Qu'allez-vous faire ?
- Rien je te dis, ne t'inquiètes pas et arrêtes de me questionner.
- Bien, bien. Je te préparerais un baluchon avec des provisions, évitons que tu meurs de faim.
- Merci beaucoup Roger."
Erzebeth déposa un baiser sur la joue du Tavernier, puis remonta dans sa chambre. Roger se reservit une chopine, inquiet.
Azazel lui, était en route pour prévenir Elmar. Il ouvrit la porte de la Guilde, se plantant devant le vieil homme, toujours ancré dans son fauteuil.
"- Ah tiens, le bel Héros de ses dames. Que veux-tu ?
- Je venais te prévenir de mon départ. Je vais visiter la région, je reviendrais dans quelques temps.
- La région ne fait que quelques kilomètres, j'espère que tu ne vas pas dépasser la limite des créatures.
- Je saurais me défendre."
Azazel rebroussa le chemin, puis rajouta une chose avant de sortir de la bâtisse :
"- Ah, oui. J'interdis à quiconque de nous suivre, sous peine de ne pas rentrer indemne au village.
- Nous ?"
Le jeune homme ignora la question, puis se précipita dehors, soulagé de ne pas avoir dévoiler avec qui il ferait sa périlleuse aventure. Il vaguabondai dans le village, empruntant des armes par-ci, de la nourriture par-là. Quelques temps plus tard, il avait tout ce qu'il fallait pour Erzebeth et lui-même. Il resta pensif, les vêtements de voyage d'Erzebeth entre ses mains, puis se résigna à aller attendre sa belle au seuil de la Taverne.
La jeune fille arriva, les cheveux encore mouillés dû au bain qu'elle venait de prendre, le livre entre ses bras, croisés sur sa poitrine.
"- Je suis prête.
- Bien, alors allons-y." Il s'inclina légèrement en avant ; "Les dames d'abord.
- Ne fais pas de cinéma, tu es sensé ouvrir la marche pour qu'on évite de se faire tuer.
- Bon, bon ! D'accord, je passerais devant vous. Mais avant tout, prenez ces quelques affaires pour vous, et ce baluchon ; Il contient peu nombre de provision mais cela nous suffira, je l'espère.
Erzebeth prit l'armure légère et douce que lui tendait Azazel, puis le petit sac. L'homme se tourna distraitement, pour laisser le loisir à sa compagne d'enfiler le vêtement. Cette dernière le fît rapidement, balançant son capuchon sur sa tête. Il couvrait encore parfaitement ses yeux. Azazel se tourna finalement vers la jeune fille, un minuscule sourire vint à ses lèvres, puis il se reprit :
"- Bien, partons maintenant. Je n'ai pas si sommeil que cela. J'espère que vous tiendrez la route.
- Pour qui me prends-tu ? Bien sûr que je tiendrais !"
Aucuns mots ne vint troubler cette phrase. Nos deux héros se mirent donc silencieusement en route. A la sortie du village, ils s'échangèrent un regard sérieux, pour la première fois ils allaient franchir la frontière des mondes, non sans appréhenssion. Du coin de l'oeil Azazel pu voir Elmar et Roger côte-à-côte, l'air inquiet. Qu'importe, le voyage allait commencer. Les jeunes gens entamèrent leur marche solenelle, passèrent le pont de Virgoth, et lancèrent un dernier aurevoir au village. Les premières heures furent bien mornes, sous un silence lourd et gênant, comme il en rêgnait si souvent entre eux. Ils franchirent la colline herbeuse, puis s'arrêtèrent quelques instants. La vue fît hoqueter Erzebeth. De leur perchoir, ils pouvaient apercevoir une grande partie de nuage de brume cachant tout le paysage. Ce n'était pas vraiment rassurant pour la suite. La jeune fille laissa échapper un baillement sonore, couvrant sa bouche de sa main. Azazel se retourna ;
- "Vous avez sommeil ? Je peux mettre le campement ici, nous feront le plus dur demain."
Erzebeth le regarda longuement, puis poussa un autre baillement
- "C'est d'accord...
- Je vous préviens que seulement que nous ne dormirons peu, il ne faut pas se mettre plus en retard."
Azazel installa une peau de bête par terre, et sorti deux oreillers moelleux de son sac, plus une couverture chaude. Erzebeth ria légèrement
"- Et que cache-tu d'autre sous tes jupons ?
- Si vous saviez, cela vous passerais l'envie de voir"
Le jeune homme émit un rire douceureux, avant de s'allonger et retirer ses bottes. Il leva la tête vers sa belle, en même temps qu'il défaisait les boutons de sa chemise. Erzebeth détourna brusquement le regard, enlevant son capuchon et son long manteau. Elle garda son armure légère, et s'installa à l'autre bout de leur lit improvisé. Elle prit un oreiller et à peine sa tête fut posé sur ce dernier, que le sommeil l'emportai déjà. Quand à Azazel, il la couvrit jusqu'aux épaules avec leur couverture. Il restai loin de la jeune fille, mais l'observa à la lueur de la Lune. Le mince filet de lumière iréelle argenté la rendait encore plus belle. Ses pensées divaguèrent, jusqu'à ce qu'il s'endorme, bercer de chaudes esperances.
Il fut réveillé par un boucan digne des Enfers. Il se leva brusquement ; Le premier reflexe qu'il eut se fut de regarder si Erzebeth était encore là. A sa place, il ne trouva que du vide, la couverture en friche et l'oreiller déformer. La peur s'imisca dans ses veines ; L'adrénaline filait à toute allure. Sa tête fit le tour de leur petit camp, et tomba vite sur Erzebeth qui essaya de transporter une plâtrée d'herbes et fleurs diverses. Elle avait tribucher sur une pierre et était tombé sur leurs sacs ; Voilà la raison du vacarme. Azazel s'approchai d'elle, alors que la jeune fille se retourna, les larmes aux yeux et la peau rouge. Elle le regardai, silencieuse, au bord de la crise de larmes. Le jeune homme voulu poser sa main sur son épaule, mais elle recula et lui cria ;
"- Je ne viendrais plus JAMAIS en voyage avec toi ! Regarde ça ! Regarde ma peau, des salletés d'insectes m'ont piquée, sucer le sang, et encore ! Je suis gentille !" Elle pointa son doigt sur l'endroit où elle dormait.
Ce qu'Azazel n'avait pas remarqué avant, lui sauta aux yeux. De nombreux insectes gisaient à coté de la place d'Erzebeth, brûlés, carbonisés ou encore mort à cause de son sang. Azazel poussa un léger rire ironique
"- Je dirais que ce sont eux qui sont à plaindre.
- Tu es ignoble !
- Que faits-vous avec ces herbes ?
- Je vais essayer à tout prit de me débarasser de ses boutons et ses plaques.
- Il y a un moyen plus simple, vous savez, pourquoi vous abîmer les mains à écraser ses plantes ?
- Je... Je ne peux pas le faire, je ne vois pas où je suis piquée...
- Je veux bien vous le faire, à une seule condition ; La prochaine nuit, essayer de mettre une protection anti-insectes, et ne plus me faire peur comme vous l'avez fait.
- D'accord, d'accord, si tu insiste."
Azazel s'approcha de sa belle, qui s'assit sur leur lit. Il s'accroupit devant elle, et prit son visage entre ses mains. Il voulu regarder les yeux d'Erzebeth, mais celle-ci détourna le regard, les yeux mi-clos. La jeune fille attendait que ce moment passe, tordant ses doigts, nerveuse. Elle sentit une chaleur innonder son visage, et la sensation de picotement s'en aller. Déjà, elle ne sentait plus les piqures et les plaques. Elle ferma les yeux. La chaleur descendai jusqu'à son cou, ses bras, puis ses poignets, et enfin ses mains. Quand elle ouvrit les yeux, elle vit Azazel la regarder avec un sourire satisfait.
"- Et voilà, votre beauté est restaurée. Ces tâches rouges ne vous allaient pas au teint."
Son sourire disparu, et son air sérieux revint au galop. Il se releva et enfila ses bottes, puis sa chemise. Il replia la peau de bête et la couverture.
"- Nous devons y aller, le soleil va bientôt se lever entièrement. Dépêchons-nous."
Sans un mot, Erzebeth remit son long manteau et son capuchon, reprit son sac, et se posta au bout de la falaise, regardant l'espace arride. Non loin de la, comme par magie, une montagne nuageuse trônait, noires et maudites, ils devaient les traverser. Les pensées de la jeune fille furent mise à terme par Azazel. Il regardait la plaine basse à côté d'Erzebeth. Ils se lancèrent un regard encourageant. Ils se mirent en chemin, silencieux et respectueux. Le chemin fut d'un calme irréel, aucuns bruits ne pertubèrent leurs pensées, seul le clapement de leurs pas leur tenait compagnie. En une demi-journée, ils arrivèrent au pied de la Montagne ; ils entendèrent déjà les rires ignobles de gobelins, lointains, très lointains... Mais les oreilles d'Azazel étaient infaillibles. Le voyage aller commencer à être périlleux, le teritoire des monstres commencent ici. Azazel jeta un regard inquiet à Erzebeth, qui elle, tremblai légèrement, sans doute pas prête. Mais ils ne pouvaient plus reculer à présent. Ils s'enfoncèrent lentement dans le chemin sinueux de la montagne. En quelques heures, ils n'avaient parcouru que peu de distance, prenant en cause le vent puissant qui rêgnait entre ses roches. Pour pimenté leur periple, des gobelins les narguaient de loin, ou parfois leur sautaient dessus, essayant de les faire tomber ou de les mordres au sang. azazel fut mordu au bras, mais quand le Gobelin goûta son sang, il s'écroula et fut emporter par le vent, comme les autres. Erzebeth noua un bout de tissu sur la morsure du jeune homme. Ils continuèrent leur route, faisait face à des raffales glaciales. Des flocons de neige arrivèrent bientôt dans leur chemin.
La route sinueuse devenait de plus en plus sombre, la neige et le vent brouillait totalement la vue. Erzebeth tomba à genoux, épuisée et blessée au visage par les flocons qui filaient à toute allure, les rendant coupants. Azazel la prit sur son dos. Le souffle chaud de la jeune fille sur sa nuque le faisait avancer, sans ça, il serait déjà mort de froid. Le temps s'amiliorait peu à peu, l'espoir d'arriver était enfin arrivé. Des cris résonnèrent dans les creux rocheux et 6 gobelins sautèrent sur Azazel. Un éclair blanc et une odeur de brûlé obligea le jeune homme à s'arrêter. Il sentit Erzebeth bouger ses mains. Le bruit de corps heurtant le sol arriva aux oreilles d'Azazel. Il regarda aux alentours et vit les Gobelins cramoisis, fumant. Il posa un baiser sur la main glacée d'Erzebeth en guise de remerciement, et reprit sa marche. La neige s'estompait, mais plus ils montaient, plus le temps se noirciçait, à croire que dans les hauteurs, jamais le jour ne pointait son nez. Le vent s'était calmé, et à présent seulement quelques flocons virevoltait ici et là. La température avait augmentée, Azazel décida de poser le campement un peu plus loin, dans une cavité rocheuse qu'il avait repérée. Sans faire tomber Erzebeth de ses épaules, il tira son sac de son dos et installa la peau de bête, puis posa la jeune fille dessus. Elle tremblait à forte secousse. Azazel sorti à toute vitesse la couverture de son sac et enroula Erzebeth dedans, puis reposa sa tête sur un oreiller. Il se contenta de la peau de bête tiède. Quelques heures passèrent, la fatigue se faisait de plus en plus sentir. Le jeune homme sorta un peu de nourriture du sac, et ils mangèrent ensemble, toujours silencieux. Des coups de tonnère se faisait entendre, plus très loin. Des eclairs éclairaient la petite cavité. Nos héros ne savaient pas si il faisait jour ou nuit, pas moyen de le savoir dans ces montagnes. Erzebeth prêta la moitié de la couverture chaude à Azazel, il sourit. Ils essayèrent de dormir, non que le sommeil leur manquait, mais le tonnère et les hurlements de bête empêchaient nos jeunes gens de dormir. La tension et l'appréhenssion aussi y faisait. La "nuit" passa...
Les deux jeunes gens avaient passer une nuit horrible, Azazel était ankylosé, alors qu'Erzebeth avait veillé toute la nuit. Un filet de soleil les fit sourire, le petit matin était arrivé et l'atmosphère nuageuse semblait s'être dissipée. Azazel sorti se baigner dans les rayons du soleil se levant. Il regarda la route, dégagée de tout nuage. Il aperçut un chemin qui traversait le col. Il court voir sa belle.
"- Erzebeth ! J'ai trouvé un chemin, nous devons vite y aller avant que la tempête revienne !"
La jeune fille tourna sa tête vers le jeune homme et le regarda de ses yeux cernés. Elle se leva doucement et commença à remballer leurs affaires. Azazel examina le chemin, soulagé d'avoir trouvé la solution pour traverser ces montagnes. Erzebeth le rejoignit, fatiguée et démoralisée. Quand elle tourna la tête et vit le chemin tout tracé, un sourire se dessina sur ses lèvres.
"- Tu avais raison, il y a un chemin ! Vite, qu'on sorte de ces maudites montagnes !"
Erzebeth couru vers le chemin clair et bien dégagé, suivie de près par Azazel. Le chemin semble très facile, sans danger apparant. La jeune fille s'arrêta brusquement à l'orée du chemin. Azazel s'arrêta un peu après, surpris par le coup de frein de sa partenaire.
"- Azazel... Je sens de la Magie ici, ce chemin n'est peut-être pas si sûr, regarde ! On dirait qu'il a été tracé pour nous !
- Ne vous en faite pas, je vous protège. N'allez pas jouer votre peureuse, venez."
La jeune fille lança un regard peu amical à Azazel et avança tout de même, restant derrière lui. Le chemin descendait lentement le versan arrière de la Montagne, nos Héros l'empruntèrent, heureux de pouvoir enfin s'échapper de cet Enfer. Le temps s'éclairait de plus en plus, le soleil était déjà haut dans le ciel.
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MessageSujet: Re: Chapitre 8 - Le Voyage.   Chapitre 8 - Le Voyage. EmptyMar 17 Oct - 10:55

Au bout de la longue descendante, ils apercevèrent une immense forêt dense et verdoyante. Ils se précipitèrent tout en bas de la Montagne et se sentirent soulagés. Erzebeth regardai la forêt en poussant quelques soupirs. Azazel souria bêtement en regardant la jeune fille.
"- Tout va être plus facile maintenant, une petite marche dans les bois, rien de tel pour se remettre en forme !
- Tu oublie les insectes..."
Ils rièrent tous les deux à coeur joie, jusqu'à en pleurer, un immense soulagement. Erzebeth se retourna, pour dire Adieu à cette maudite Montagne, alors que incrédule, elle se rendit compte que le chemin qu'ils avaient emprunté avait disparu... Elle reprit son sérieux.
"- Je t'avais dis qu'il y avait quelque chose d'étrange, regarde."
Azazel se retourna tout sourire, et fini par le perdre aussi rapidement que sa belle. Il fit face à la forêt, tentant d'oublier la disparition du chemin.
"- De toutes manières, c'est par ici qu'il faut aller. Autant se mettre en chemin tout de suite."
Sans plus de discussion, ils reprirent leur périple. Non loin de là, ils arrivèrent à l'orée de la forêt. Cela ressemblait plus à une jungle qu'à une forêt. Des lianes, des ronces et des herbes folles bloquaient totalement le chemin. Ils décidèrent de longer l'amas de verdure pour y trouver une entrée. Pendant des heures, ils firent le tour de la jungle. Partout, ils ne voyaient que la végétation trop dense pour s'y glisser. Azazel retenai ses nerfs depuis pas mal de temps, et fini par craquer.
"- Nous ne pouvons même pas trouver une entrée ! Regardez moi ça !"
Ses doigts blanchirent au fur et à mesure qu'il déblatera sa rage. D'un geste violent, il lança une boule de feu en direction de toute cette verdure qui l'empêchai d'atteindre son but. A sa grande surprise, la boule de feu n'enflamma pas les herbes mais disparue, comme absorbée. Un éclair apparut ensuite, éblouissant, il s'évanouit très vite en gerbes électriques. Toute cette mascarade se fit sans produire aucun bruit. Nos deux héros restèrent bouche-bée. Cette forêt était protégée par une barrière de protection magique. Les deux jeunes gens ne savaient plus quoi faire, ils furent complètement désemparés, découragés. Ils n'avaient pas suffisament de pouvoir pour briser ce sortilège. Perdus dans leurs pensées, ils ne voyèrent pas la créature ailée se poser près d'eux. Elle venait de sortir de la forêt et restait là à les observer sans un bruit. Elle ressemblait à une gargouille ; Elle était entièrement grise. De toutes évidences, cette créature était d'origine magique. Erzebeth leva son regard pour rencontrer celui de la créature, La jeune fille appelle aussitôt Azazel, qui était parti se calmer plus loin. Erzebeth lui fit signe de se préparer à attaquer cette créature si jamais elle montrait le moindre signe d'hostilité. Cette dernière n'attaqua pas : Elle se dirigea de nouveau vers la forêt et d'un mouvement de sa main, elle ouvrit un passage sphérique dans la végétation. Le passage s'élargit encore, prenant une couleur azure, nos deux jeunes gens plissèrent les yeux pour y voir. Tout était très flou à travers la bulle bleue. La gargouille regarda Azazel, puis Erzebeth. Elle fit un mouvement de la main, invitant nos deux Héros à la suivre, alors qu'elle empruntait déjà le chemin tout tracé. Erzebeth et Azazel se regardèrent un instant, échangeant un regard, et suivèrent la créature sans empressement. Ils se méfièrent et se demandèrent bien ce qu'on leur voulait. La traversée du passage fut quelque peu désagréable, la lumière bleutée se révèla être une sorte de liquide sentant le souffre et au toucher, une sensation désagréable de gelée se faisait sentir. Toutefois, la sensation disparut très rapidement. Sortis de cette gelée immonde, Erzebeth se secoua, dégoûté. Azazel, lui, avait les yeux rivés sur quelque chose. La jeune fille regarda dans la même direction ; Un paysage cauchemardesque s'offrait à eux.
A la place de la forêt, si luxuriante, s'étendait désormais une plaine aride et sèche. Le sol était craquelé, poussièreux sur toute sa surface. Des arbres morts gîsaient un peu partout, quelques troncs tenaient encore debout, par quelconque miracle. Des créatures aux allures de démons et de rapaces volaient à faible altitude, semblant épier les moindres des mouvements des deux étrangers qui avaient osé pénétrer leur monde. Une tour, plus noire que l'ébène se dressait devant eux. Elle semblait si haute qu'elle pourrait soutenir la voute céleste. Devant cette vision, Erzebeth se serra contre Azazel, en observant longuement les rapaces volants. Le jeune homme fixait la Tour. Elle se tenait au milieu de ce paysage pourri et mort : C'était la demeure du Nécromancien. La gargouille était déjà loin devant eux. Elle continuait sa marche vers la tour, inlassablement, toujours à la même vitesse. Nos deux héros, peu rassurés, décidèrent de la suivre pour échapper à ce paysage de mort. Ils furent bien décidés à savoir enfin qui vit dans cette Tour, surtout en savoir plus sur ses intentions et mettre un terme à ses sinistres desseins. Erzebeth sentait une étrange aura la prendre au coeur, au fur et à mesure que la Tour grandissait devant ses yeux.
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