Deux Soeurs, un destin différent.

Tout commença il y a bien des années, le crime était rare et discret, loin de ce que l'on peut connaitre maintenant. Les habitants étaient calmes, conviviaux et charmants à part deux ou trois manants. Dans une maison, non loin du bourg central, une famille modeste demeurait. Un père, une mère et deux filles ; Eluria et Lucadya. Ces dernières étaient inséparrables ! Au point même de vouloir ressembler physiquement à l'autre. Pourtant rien de commun rapprochait leurs allures. Elles n'avaient qu'un an de différence, Eluria était l'ainée. Elle semblait beaucoup plus mature que son âge alors qu'au contraire, sa soeur était timide et jouait encore avec ses anciennes affaires.
Cette ambiance chaude et réconfortante se brisa un matin... Eluria préparait le déjeuner pour la famille, quant un bruit la fit sursauter. Un boucan énorme venait de la chambrette de ses parents. Mêlée entre l'intrigue et la terreur, elle s'avanca doucement vers l'objet de sa curiosité. Elle trouva la porte de la chambre entrouverte... Elle se pétrifia. De longs murmures de supplication et d'agonie venaient à ses oreilles. Eluria accouru dans la chambre de Lucadya, puis la prit dans ses bras. Elle lui murmura :
"- Shhh... Ne parle pas, je vais te cacher et quoi que tu entende, ne sors surtout pas."
Lucadya hocha la tête, encore engourdie par son sommeil. L'ainée ouvrit un coffre en macramé et glissa doucement sa soeur à l'interieur. Avant de fermer le petit coffre, elle embrassa chaleureusement la joue de sa cadette. Eluria revint sur ses pas, furtive et féline. Elle poussa légèrement la porte et passa sa tête dans l'entrebaillement de la porte. Ce qu'elle vit l'insupporta. Un homme vêtu de noir enfonçait lentement sa dague dans la gorge de son père, se déléctant de tous les gargouillis que cela pouvait provoquer. Le sang de l'auteur de sa vie se versait sur le sol, marquant une grande flaque rouge sombre, glaciale. Et pourtant, Eluria regardait fixement ce nectar rougêatre. Son odeur âcre qui lui parvenait, lui procurrait un bien immense, comme quelque chose qui lui manquait dans sa pauvre vie... Inconsciement, elle sourit. L'Homme jetta son père contre le mur, brutalement. Un craquement d'os résonna dans la chambrette, faisant vibrer ce corps dépourvu de vie. L'Assassin se tourna vers la mère d'Eluria. Même son masque ne pouvait cacher son sourire diabolique. Il la prit brutalement par les poignets, enleva son masque pour lui montrer son visage.
"- Tu es une des seules qui a vu mon visage. Je te trouve belle mais décidement beaucoup trop pauvre. Puisses-tu trouver la joie dans la Mort."
Eluria ferma les yeux alors qu'un bruit de chair tranchée éclata dans la pièce. Un bruit sourd se fit entendre, puis plus rien. Elle ouvrit alors doucement les yeux et recula rapidement. L'Homme en noir se tenait agenouillé devant elle, le masque accroché à une oreille. Il lui souriait gentillement comme si il ne s'était rien passé. Il prit le bas du visage entre son pouce et son index :
"- Bonjour petite fille. Je sais que tu te rappeleras de moi, et je suis désolé que tu aies vu cela. Si un jour tu veux te venger, ou juste me revoir, je te donne le nom d'une ville. Simplement ça." Il s'approcha de son oreille et lui sussura "Morocc..."
L'Homme vêtu de noir déposa un baiser sur les lèvres d'Eluria. Un baiser tiède, morbide... Indelibile. Il sourit, puis d'un bond, il disparu. La jeune fille resta petrifiée, se répétant le nom de cette ville inconnue...

Les années passèrent.... Lucadya grandit dans le secret du drâme qu'il s'était passé, alors qu'Eluria y était accrochée comme à la prunelle de ses yeux. La jeune cadette s'inquietait pour sa soeur... Elle partait de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps. Lucadya avait donc décidé de sortir de s'ouvrir au monde. Elle fit conaissance avec les habitants, se fit des amis. Elle était si douce et gentille que beaucoup de monde l'appréciait par ces temps. Ces personnes ne remarquèrent pas la mélancolie constante qui errait dans les yeux de la jeune fille.
Un soir, banal et monotone, Lucadya attendait Eluria, comme toujours, assise sur le grand fauteuil face à la cheminée. Elle entendit la porte s'ouvrir, alors elle se leva, souriante, pour accueillir sa soeur. Elle trouva Eluria les mains couvertes de sang, une expression sereine tatoué sur son visage. La panique prit la cadette à la gorge :
"- Où étais-tu ?! Qu'est ce que tu as fais, qu'est ce qu'il s'est pa..."
Sa parole fut coupée par la main d'Eluria qui se leva, puis un murmure sorti de ses lèvres :
"- Je.. suis fatiguée..."
Eluria partit dans sa chambre, titubante. La jeune cadette soupira, puis décida de fouiller les affaires de sa soeur. Elle se faufila dans l'ancienne chambre de ses parents, où Eluria dormait déjà. Elle ouvrit lentement un sac tâché. Elle y découvrit un lonng poignard, des habits étranges et quelques pommes. Sans prétention, elle prit l'arme dans ses mains, l'examinant de près. Elle regardait le pommeau, intriguée, alors que le bout de la lame frôla sa joue. Elle sursauta, lâchant l'objet par terre dans un bruit sourd mais bien audible. Lucadya passa ses doigts sur sa joue, elle y vit pour la première fois du sang. Son sang. Elle entendit un gemissement et vit Eluria se lever. Cette dernière ecarquilla les yeux :
"- Qu'est ce que tu fais là ?!" Elle reprit violement ses affaires et les jetta à l'autre coin de la pièce. "Tu n'as rien a faire ici Lucadya va-t-en !
- Mais je..." Eluria tira sa soeur par le bras pour la faire se reveler, puis la poussa en dehors de la chambre
"- Ne fouille plus jamais dans mes affaires." Elle claqua la porte, hautaine. La cadette se retrouva seule dans le petit couloir. Ses joues étaient brûlantes, sa vue se brouilla. Elle pleurait. Jamais sa soeur n'avait été aussi méchante avec elle, elle avait changée.... Elle décida de prendre son courage à deux mains. Lucadya essuya ses larmes d'un revers de manche, et ouvrit nonchalament la porte.
"- Je veux des explications immédiate." Eluria se retourna, souriante, des bandages aux mains. La jeune fille avança vers sa soeur, déterminée. "Pourquoi tu sors tout le temps ? Qu'es ce que cette arme fait dans ton sac ? Pourquoi es-tu rentrée pleine de sang ?!
- Tu n'as pas à t'inquieter, je m'entraîne c'est tout. C'est sans danger... Pour moi."
Lucadya s'assit à côté de sa soeur, intriguée
"- Tu t'entraîne ? Je peux m'entraîner moi aussi ?" Eluria éclata de rire
"- Tu es bien trop douce ! Tu n'as pas le comportement pour ça !
- Si tu peux le faire je peux le faire...
- Je ne pense pas. Tu es faible et fébrile, n'y pense pas petite soeur."
La cadette mordillait sa lèvre inferieur, attristée et pensive. Elle se leva sans dire un mot et sorti de la chambre rapidement. Elle prit un vêtement chaud et traversa la porte d'entrée.
Elle vagabonda dans la ville jusqu'à trouver un marchand d'armes. Elle rentra dans la boutique, hésitante. La jeune fille vit un homme robuste accoudé à un espèce de contoir en bois
"- B'jour mam'selle, vous chercher quelque chose ?
- Oui je.. Je voudrais vous acheter une épée, ou quelque chose du genre.
- Oh je vois." Il sorti une petite épée large d'un coffre "Ca vous suffira mam'selle ?
- Parfait. Je vous remercie." Elle donna quelques Zennys au vendeur
- Merci mam'selle."
Lucadya traversa la ville, puis rentra dans sa demeure. Elle alla directement voir Eluria, sans prendre la peine de frapper.
"- Maintenant j'ai une arme, laisse moi m'entraîner !" L'ainée regarda sa soeur, perplexe
"- Tu n'arrive pas à la tenir droite, c'est bien trop lourd pour toi. Abandonne. Je dois partir pour un très long voyage, et je ferais ma vie ailleurs. Cherche toi un homme ici, et vis heureuse.
- Non ! Je viens avec toi ! Même si je ne sais pas me battre, je ne sais pas où tu vas, mais je viens !
- Ludy..." Eluria soupira, tandis que sa soeur ecarquillait les yeux : Ludy... Cela faisait des années qu'elle n'avait pas entendu ce surnom. "Bon d'accord, je t'emmenerais avec moi à Prontera.
- Prontera ?! Mais c'est à l'autre bout du monde !
- J'ai déjà fais ce voyage. J'ai visité beaucoup de villes, et je me suis arrêtée à Morocc... Lucadya je suis une voleuse maintenant, je ne peux plus dépendre de quelqu'un, surtout pas de ma petite soeur. Tu es trop faible pour venir avec moi, alors je te laisserais dans Prontera, des gens t'apprendront à te battre. Quoi que tu fasse, ne devient pas puéril et niais comme ces gentils homme ou femme. Sinon, je te renierais.
- Mais je...
- Pas de mais, fais tes affaires maintenant, je suis préssée."
Eluria se leva puis alla prendre un bain, après avoir fourrer quelques affaires dans son sac. La cadette n'en revenait pas. Sa soeur était une voleuse, tueuse... Jusqu'où allait-elle aller ?! Jusqu'à l'abandonner et devenir une assassine ? Peut-être qu'un jour Eluria la croisera et la tuera... Sans savoir que c'était sa soeur. Lucadya avait peur, mais fit tout de même un petit baluchon, toujours dans ses pensées. Eluria, elle, se détendais dans son bain rougêatre pour cause de ses blessures et le sang étrangé qui la couvrait. De la vapeur l'entourait, bienfaitrice. Elle soupira longuement se culpabilisant "Pourquoi ai-je entrainé ma soeur là dedans... Elle ne va pas s'en sortir... Elle fera de son mieux, j'ai autre chose à faire." Quelques temps plus tard, elle sorti de l'eau, vidant la bassine. Elle prit ses habits de voleuse, léger et pratique, puis s'habilla rapidement. Elle ouvrit la porte et vit Lucadya habiller d'une étrange façon, le ruban de leur mère dans les cheveux, tenant son épée droite.
"- J'y arriverais." Eluria sourit
"- Je vois cela... mettons-nous en route, nous allons prendre le bateau.
- Mais Prontera n'est pas entourée par la mer !
- Nous allons à Izlude, puis nous marcherons jusqu'à Prontera.
- Des légendes disent qu'il y a des monstres partout dans cet endroit...
- Raison de plus, cela va t'entrainer."
L'ainée prit son chapeau dans son sac, et le posa sur sa tête. Elle regarda sa soeur, le sac sur l'épaule
"- Tu es prête petite soeur ?"
Lucadya hocha la tête, fixée. Eluria sorti en premier de leur maison, puis marcha jusqu'au port sans s'arrêter. Derrière elle, sa soeur avait un peu de mal à suivre. L'ainée s'arrêta sur le pont, puis sorti un ticket pour Lucadya.
"- Je te donne ça, tu en acheterais un à chaque fois que tu prendras le bateau. Et je te donne ça aussi."
Elle tendit une bourse à la jeune fille, celle-ci l'ouvrit et découvrit au moins 2000 Zennys
"- Mais ...
- Pas de question. Le bateau arrive."
Lucadya se tut, suivant de près Eluria. Le voyage se passa sans un mot, dans une ambiance lourde et malsaine. Elle vit quelques personnes pendre le bateau. Certains lui disait bonjour gentillement, d'autre lui demandait de l'argent ou de l'épouser. Elle ne répondit à aucune phrase, aucun mot. Au bout d'un certain temps elle s'endormit sur l'épaule d'Eluria, quand cette dernière la secoua. Lucadya ouvrit les yeux
"- Nous sommes arrivées." Elle lui prit la main et la tira vers la sortie. Le soleil éblouit la jeune fille, qui cligna plusieurs fois des yeux pour s'y habituer
"- C'est magnifique... " Devant ses yeux une ville marchande suivait son cours, mais pour elle c'était incroyable... Izlude, une ville claire et agréable. Eluria se retourna vers sa soeur
"- Je te laisse ici, un ami va t'emmener à Prontera, j'ai à faire.
- Mais je croyais que...
- Ludy... Prend soin de toi. Adieu, petite soeur."
Eluria courru à toute vitesse à l'autre bout de la ville... Puis plus rien. Lucadya se sentait oppréssée, tous les regards se posaient sur elle. Un homme à l'air mûre, vêtu de noir s'approchait d'elle
"- Bonjour jeune fille. Votre minois me dit quelque chose. Je vous aurais déjà voler quelque chose ou tuer un de vos proches ?
- Je... suis désolée... J'attends quelqu'un... Eluria a dit qu'il viendrait..." L'Homme sourit, puis enleva son masque
"- Ah oui, tu es la cadette d'Eluria... Viens avec moi, je vais t'emmener à Prontera. Elle m'avait dit qu'un jour tu viendrais... Et tu es venue. Je t'accompagne juste, le reste, je pense que tu pourras te débrouiller. Le meilleur moyen d'apprendre c'est d'apprendre seule." Il lui prit la main, et se dirigea vers la sortie de la ville. Lucadya avait peur, mais elle suivait l'Homme vêtu de noir. Eluria courrait encore, à travers le désert, elle ne réussissait pas à se vider l'esprit... Pourquoi ?

Depuis ce jour, elles ne se sont plus revues... Qui sait ce qu'elles ont vécues, et Dieu sait ce qu'elles vont vivre....

PS : Voilà, il est pas très académique mais bon, apparament il a pas collé au BG du serveur Ro où jesuis vu qu'on l'a effacé... Enfin bref. ^^

- Erzebeth, Admin Sans Forum Fixe.